Il ne nous est pas possible en l'état de nos connaissances d'identifier cette Marguerite, que Magny associe étroitement à Jean Bertrand ("Ta Marguerite"), qui semble morte en 1553 au plus tard et dont le poète s'engage à entretenir par ses vers le souvenir immortel.
- Jean Bertrand a une fille prénommée Marguerite mais elle est toujours vivante à la date de composition de l'œuvre : cette hypothèse paraît toutefois fournir la piste la moins improbable ;
- Jean Bertrand est veuf en 1553, mais ses deux défuntes épouses se nomment Jeanne de Baral ou de Baras pour la première et Françoise de Rivière, pour la seconde (morte en 1548 et mère des trois enfants de Jean Bertrand) : faut-il considérer que l'une de ces dames plus vraisemblablement la seconde - est désignée ici par un surnom, ou un second prénom ?
- Rien ne semble attester de liens particuliers entre Jean Bertrand et Marguerite de Navarre, morte en 1549 : il semble donc qu'il ne faille pas retenir cette piste.
- Notons enfin que "Marguerite" est également le prénom de la muse d'Hugues Salel, évoqué dans la pièce et qui fut au service de Jean Bertrand.